Connaissez-vous le pitaya ? Il s’agit du fruit d’un cactus assez étonnant. Pitaya, c’est son appellation à la Réunion mais ailleurs, on l’appelle aussi le fruit du dragon.

Ceux qui ont déjà eu la chance de voyager en Asie en ont certainement déjà vus et même goûtés au petit-déjeuner. C’est un fruit à la chair blanche ou fuchsia avec des tout petits pépins noirs. Sa chair a un peu la texture de celle du kiwi, elle est juteuse et plus ou moins sucrée.

Le pitaya a besoin d’un support pour se fixer, c’est ce qu’on appelle une plante épiphyte. Il pousse généralement le long d’un poteau, le long d’un tronc d’arbre ou s’accroche sur un mur grâce à ses petites racines qui se fixent sur les parois avec lesquelles il est en contact.

En Asie, les champs de pitaya ressemblent à ça :

Photo: Bùi Giang/VNA/CVN

Le pitaya fructifie lorsque ses lianes retombent. Il lui faut donc idéalement un support à hauteur d’homme ou même un peu plus haut, de façon à pouvoir ramasser aisément les fruits qui se sont formés en bout de lianes. Si le support ne permet pas à ses branches de retomber, il peut continuer à grimper sur plusieurs mètres de haut, comme sur un poteau électrique par exemple, et ne fructifiera pas aussi bien.

Les exemples de support abondent sur Internet. En voici quelques exemples :

Nous avons utilisé notre carré potager pour y fixer une structure en bois, qui permet de supporter les lianes du pitaya, car l’ensemble peut rapidement être lourd. En mai 2018, nous y avons planté plusieurs plants de pitaya, chaque plant mesurait environ 40 cm de haut.

Aujourd’hui, les plants ont pris leurs aises autour de la structure :

Et depuis quelques semaines, nous avons même un fruit !!! Pas encore rouge, donc pas encore mûr.

Nous sommes ravis, d’autant que la pollinisation de la fleur du pitaya est délicate : la fleur s’ouvre généralement la nuit et se referme le lendemain matin. La fécondation des fleurs se fait grâce aux chauve-souris et si ces petits animaux ne sont pas présents, il faut la polliniser manuellement pendant la nuit avant que la fleur ne se referme. Eh bien, je suppose que nous avons une variété autofertile car nous ne sommes absolument pas intervenus sur sa fleur. Et pour cause, nous n’avions même pas remarqué qu’il avait fleuri et avons découvert le fruit alors qu’il était déjà d’une belle taille !

Je vous tiens au courant dès que le fruit a rougi.

A bientôt dans Mon jardin à la Réunion !